Un peu plus de médiatisation, un peu moins de sexisme : lentement, le cyclisme féminin progresse. Le milieu professionnel reste très masculin, mais le Tour de France femmes pourrait lever quelques freins.

Le 24 juillet, des cyclistes rouleront sur les Champs-Elysées. Des hommes, évidemment, qui termineront la 109e édition de leur Tour de France. Mais aussi, cette année, des femmes, qui commenceront le leur. Vingt-quatre équipes prêtes à écraser les pédales, pour avaler un peu plus de 1000 kilomètres en une semaine. Après huit étapes, leur course s’achèvera dans les Vosges, sur les hauteurs de La Planche des Belles Filles. Une station de sports d’hiver au nom fort à propos pour cette Grande Boucle féminine qui fait son retour (voir encadré). « On a envie d’être là encore dans 100 ans », clame l’ancienne cycliste professionnelle Marion Rousse, qui a été choisie pour diriger l’événement. « Le vélo féminin ne manque pas de courses, mais le Tour de France a une aura que les autres n’ont pas. Les femmes seront retransmises dans 190 pays, avec 2h30 de direct par jour, et sur France 3 comme les hommes ». Aussi souvent que possible, Marion Rousse cite le nom complet de l’événement : “le Tour de France Femmes avec Zwift”.  Zwift ? Un programme d’entraînement virtuel qui se pratique sur un vélo d’intérieur connecté. En un clic, vous voilà roulant sur le circuit d’un championnat de France. Cette appli, qui rend le “home training” ludique, a cartonné lors des confinements. Dans un milieu qui reste historiquement dominé par les hommes, de nombreuses femmes se sont ainsi frottées plus sérieusement à la course.

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