Plus souple qu’une crèche, plus accueillant qu’un foyer social, le relais parental est un lieu aussi atypique que méconnu. Il permet aux parents de confier leurs enfants, le temps de sortir de leurs difficultés ou de souffler. Reportage dans une maison pas comme les autres.

Dans une rue résidentielle de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), rien ne distingue le relais parental des logements voisins. Des volets bleus égayent la façade blanche. Un panneau indique que la porte est ouverte 24 heures sur 24, tous les jours et toute l’année. Dès l’entrée, une odeur de gâteau aux pommes cueille les narines. En cuisine, Siham s’affaire. Il est 14 heures, les petits dorment dans les chambres à l’étage. D’après sa fiche de poste, Siham est “maîtresse de maison”. Un terme un peu désuet qui cache une grande polyvalence entre accompagnement social, animation et intendance. « Ici, c’est comme une grande maison. On reçoit des enfants le jour et d’autres le jour et la nuit. On les emmène à l’école, on va les chercher, on les nourrit, on joue, on cuisine, on plie du linge, on fait les devoirs et des sorties au parc…». Pour le déjeuner, elle leur a cuisiné des carottes, un gratin de pommes de terre et d’épinards, et des nuggets « pour leur faire plaisir ». Aux enfants qui l’appellent “maman”, elle explique que leur maman revient ce soir… ou dans quelques dodo.

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