Depuis quelques années, les coworkings essaiment, à Paris comme en région, et le mot est dorénavant employé pour désigner n’importe quel bureau collectif. Leur multiplication n’a néanmoins toujours pas résolu une question fondamentale : comment faire de ces lieux de vrais espaces communautaires et pas seulement une juxtaposition de travailleurs ? Marianne Rigaux

De la France à l’Indonésie, de l’île Maurice à la Thaïlande, Julie Houmard a fréquenté de nombreux coworkings. Du simple café Wi-Fi au grand immeuble avec des box individuels, cette digital nomad a l’habitude de travailler n’importe où avec son ordinateur. Si la connexion internet reste son besoin n°1, elle apprécie aussi la compagnie. « Je me souviens d’un coworking à Chiang Mai, en Thaïlande, qui ressemblait à une bibliothèque. Personne n’était en charge d’animer ou d’organiser des événements, les gens venaient pour bosser, pas pour se rencontrer. » Lorsqu’elle arrive à Bali, en Indonésie, elle découvre avec joie l’espace Dojo, au cœur de la ville de Canggu, où tout est fait pour créer du lien au-delà de l’espace de travail. « Il y a tout un tas de trucs organisés et des animateurs qui font en sorte que les gens se rencontrent. Les nouveaux arrivants se présentent au petit déjeuner tous les mardis matin. On papote lors des “beach and beer” tous les vendredis soir. Une fois par mois, on nous propose un barbecue et un karaoké très festif, avec un buffet et open bar. Et régulièrement, des conférences sont animées par les coworkers eux-mêmes pour partager leur savoir. »

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