En France, le virus de l’herpès concerne deux personnes sur trois. Incurable, stigmatisant, tabou, il fait l’objet de nombreuses recherches pour trouver un vaccin. Sans succès pour l’instant.

“Je ne te fais pas la bise, j’ai une poussée d’herpès”. A chacun·e de ses collègues qui entre, Célia répète ses excuses. Un avertissement presque inutile : le bouton de fièvre trône sur sa lèvre inférieure, personne ne peut le rater. Une à deux fois par an, Célia subit une poussée et doit prendre le maximum de précautions pour ne pas contaminer son entourage. “Je n’embrasse pas mon compagnon, je n’utilise pas la serviette ou le verre d’un·e autre, je n’approche pas les bébés”. Elle-même a attrapé le virus par sa mère. Depuis ses 15 ans, elle y a droit à chaque période de fatigue, stress ou règles. “Cette fois, je crois que c’est à cause d’un choc émotionnel”, confie-t-elle. A 38 ans, elle a tout essayé pour endiguer son herpès : “avec l’huile essentielle de ravintsara, j’ai cru que je tenais le remède miracle. Ca a marché un temps et maintenant ça ne fonctionne plus. C’est un virus malin l’herpès, il s’adapte aux traitements”. […]

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